La méthanisation, une solution durable au traitement des déchets

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Depuis une trentaine d’années, des installations permettant de traiter les déchets avec peu d’énergie tout en respectant l’environnement, se multiplient.

Les bioréacteurs favorisent l’économie circulaire en récupérant des déchets agricoles qui sont ensuite transformés en engrais et gaz combustibles. Si l’engrais est généralement redistribué aux agriculteurs, le méthane produit est lui injecté dans le réseau pour le chauffage ou la production d’électricité.

Alternative aux énergies fossiles, ce procédé permet de produire 1 à 10 m3 de biogaz par jour et par m3 de déchet (en fonction de leur nature). D’un point de vue de la production d’énergie il faut environ 1ha de terrain pour produire 2MW. Une productivité modeste mais durable dans le secteur des énergies nouvelles. A titre de comparaison il faut 2.000 ha d’ensilage de maïs pour atteindre la puissance d’un réacteur nucléaire.

La méthanisation, en Europe

La filière est globalement bien développée en Europe :

l’Allemagne est le premier producteur avec 7400 ktep, loin devant le Royaume-Uni qui en produits 4 fois moins malgré une politique volontariste. La France est le pays précurseur de ce type d’installation avec un premier prototype réalisé en 1988 à Amiens.

Elle s’est développée moins rapidement que ses voisins et occupe aujourd’hui la 5ème position du classement. Son potentiel en termes de ressources utiles reste cependant supérieur aux autres pays d’Europe. Le ministère de l’écologie anticipe 1.000 installations sur l’ensemble du pays d’ici 2020.

Méthanisation & innovation

Parmi les principales innovations de la filière on peut citer l’adaptation des bioréacteurs pour la production de biocarburant.

Si les États-Unis et le Brésil assurent à eux seuls 85% de la production mondiale, la France dispose de plus en plus de ce type d’installations, principalement utilisées par les transporteurs poids-lourds.
Des technologies révolutionnaires, développées par des PME françaises, soutiennent le développement de la filière : CRYOPUR utilise une technologie de cryogénisation afin de purifier le biogaz et le transformer en bioGNL pur à 99,9%.

De son côté NAODEN travaille sur la diversification des ressources utilisées et ajoute à ses réacteurs des déchets bois.

Les territoires les plus recherchés

Si l’on se réfère à la carte établie par l’Association Technique Energie Environnement (ATEE) qui recense la plus grande partie des installations liés au biogaz, on remarque que la filière se développe sur l’ensemble du territoire avec une concentration plus forte en région Grand-Est (81 installations) Bretagne (61 installations), et Rhône-Alpes (59 installations).

Les investisseurs recherchent la proximité avec les ressources agricoles et forestières. 
Les acteurs sont globalement actifs et volontaires quant à l’investissement foncier pour le développement de nouvelles centrales. Le principal frein de la filière étant l’acceptabilité politique des projets en raison des nuisances (notamment olfactives) des installations.

Un sujet que les industriels ont bien en tête et qui est progressivement corrigé par la mise en place de nouveaux procédés de filtrage de l’air.

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"Spécialisé dans les investissements touristiques et le commerce, j’accompagne les territoires dans la promotion de leurs opportunités auprès des investisseurs et porteurs de projets. Mon rôle est d’orienter les enseignes commerciales, les groupes hôteliers et les investisseurs en parcs de loisirs vers des solutions de localisation adaptées."