“La logistique, première étape du processus de relocalisation” – RDV#14
Pour ce premier rendez-vous de la semaine, Geolink Expansion vous emmène dans les Hauts-de-France à la découverte d’E-Valley, le plus grand parc logistique d’Europe avec pour guide, Fabrice Galloo, directeur du Développement.
Pouvez-vous nous présenter E-Valley ?
Étendu sur 320 hectares, E-Valley accueillera très prochainement plus de 550 000 m² d’entrepôts ce qui en fera le plus grand parc logistique d’Europe. Fruit de la reconversion d’une ancienne base militaire, le site hébergera également plus de 80 000 m² de bâtiments incluant services de douane, property management, crèches, restaurants… Bien plus qu’un simple site de stockage, E-Valley offrira aux web marchands et aux e-logisticiens un niveau de services inégalé et proposera un écosystème unique en rassemblant au sein d’un même lieu l’ensemble des acteurs du secteur : sous-traitants, professionnels du conditionnement et des transports, startups…
Pourquoi avoir choisi les Hauts-de-France ?
Le futur site d’E-Valley présente de nombreux atouts. Le premier est géographique puisqu’il est au centre d’un bassin européen Londres-Bruxelles-Paris. Le site bénéficie également d’infrastructures haut de gamme puisqu’il est desservi par les autoroutes A2 et A26. Il dispose également d’un accès ferroviaire ce qui nous permet de proposer aux futurs résidents d’E-Valley une véritable plateforme plurimodale. De plus, dès 2028, E-Valley sera relié au Canal Seine Nord Europe qui donnera accès au réseau fluvial du Benelux, à Paris et au bassin de la Seine. Il nous permettra de disposer d’une véritable autoroute pour desservir la région parisienne par drone.
L’innovation est un des enjeux de E-Valley ?
Nous avons mis en place un partenariat avec Survey Copter, une filiale d’Airbus, afin de réaliser dès aujourd’hui des essais de livraison par drone mais E-Valley va plus loin en proposant de nombreux services innovants dans le domaine de la mobilité (navettes autonomes, bus et vélos électriques…). Les espaces publics seront également gérés de façon digitalisée. Des capteurs seront ainsi installés sur les places de stationnement et le trafic fera l’objet d’une analyse à l’aide de technologies numériques.
De quoi mettre à mal ceux qui estiment que la logistique n’est pas un métier d’avenir ?
C’est même tout le contraire. La mécanisation au sein des entrepôt, la cyber sécurité ou la mobilité durable qu’elle s’exprime par la robotique, les exosquelettes ou les drones sont des éléments indissociables de la logistique de demain. Nous souhaitons d’ailleurs nous appuyer sur un réseau d’entreprises innovantes au sein d’E-Valley et faire du site un territoire d’expérimentation. Je profite également de l’occasion pour battre en brèche une autre idée reçu. E-Valley représentera à termes plus de 1 500 emplois directs et encore plus d’indirects. Tous les niveaux de qualifications seront concernés puisque nous formerons aussi bien des stagiaires au Certificat d’aptitude à la conduite en sécurité (CACES) que des futurs ingénieurs via un MBA Supply Chain (Bac+5).
Quel rôle peuvent jouer le territoire pour accompagner les acteurs de la logistique dans leur développement ?
La logistique sera la première étape du processus de relocalisation. Hier, c’est la palette qui était l’unité de mesure ; demain ce sera le colis. Avec les possibilités offertes par les data center, il sera plus facile de collecter et de connecter les données entre elles afin d’éviter des situations tendues comme cela a été le cas avec les masques ou le gel hydroalcooliques. La logistique doit nous permettre de retrouver la maîtrise sur certains produits stratégiques et ainsi favoriser notre résilience sanitaire. Les territoires ont un rôle majeur à jouer dans ce domaine en accompagnant les porteurs de projets et en proposant un plan d’aménagement qui contribue à créer des écosystèmes pertinents pour leur plus grand bénéfice mutuel.
Participez à notre webinar !
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