A l’affut des dernières tendances et des investisseurs sur le salon ITFM Top Résa !
© ITFM Top Resa
Très attendu après une édition 2020 supprimée pour cause de pandémie, le salon ITFM Top Résa se tenait à Paris, du 5 au 8 octobre. Un évènement majeur qui a permis aux professionnels de se retrouver et d’échanger sur les leçons à tirer de la crise et les évolutions d’un marché en pleine mutation. Présent sur place, Arnaud Besset, responsable pôle Tourisme pour Geolink Expansion dresse un bilan de ce rendez-vous placé sous le signe du renouveau.
Plus de 2 000 milliards d’euros de perte ; un recul de 73 % du nombre de touristes internationaux… c’est peu dire que 2020 aura été une année marquante pour le secteur du tourisme. Entre fragilité et espoir, le salon ITFM Top Résa avait donc valeur de XXX tests pour les acteurs du secteur qui ne s’étaient pas réunis depuis longtemps en présentiel pour un évènement de cette ampleur.
Un secteur du tourisme ébranlé
Premier constat : Si les européens – et tout particulièrement les français – étaient présents en force, les professionnels en provenance de l’Asie et des Amériques manquaient encore à l’appel pour ce rendez-vous considéré pourtant par beaucoup comme le salon des retrouvailles. « Le Moyen-Orient et, dans une moindre proportion l’Inde et la Russie avaient également répondu à l’appel », note Arnaud Besset.
La France, championne de la résilience
Si, sans surprise, le nombre d’exposants et de visiteurs étaient clairement en berne par rapport à 2019, le bilan reste incontestablement positif pour les organisateurs qui, par la voix de du directeur d’ITFM Top Resa, Frédéric Lorin souligne « l’envie profonde (des professionnels) de se retrouver ». Avec un peu plus de 800 exposants, le pari est indéniablement gagné et témoigne d’une saison estivale globalement réussie par des acteurs du tourisme qui sont bien souvent parvenus à renouer, notamment en France, avec le succès et un dynamisme qui ne se dément pas au moment d’aborder l’arrière-saison. « Le salon est également l’occasion de se rendre compte de l’efficacité des dispositifs mis en place par le Gouvernement, explique Arnaud Besset, responsable du pôle Tourisme chez Geolink Expansion qui souligne également de grandes disparités, notamment dans le secteur hôtelier, avec le traitement dont ont pu bénéficier certains de nos voisins européens ».
Un nouveau mix de participants
Moins d’enseignes nationales mais plus d’hôteliers indépendants… avec des projets ! Arnaud Besset relève ainsi « le dynamisme de ces acteurs qui, dans près de 80% des cas déclarent avoir des projets d’acquisition à court terme ou être à l’écoute des opportunités offertes par le marché ». Fédérant – sous la marque The Originals, Human Hotels & Resorts – plusieurs centaines d’hôteliers indépendants (de l’établissement économique au resort 5*), le groupe SEH United Hoteliers est symptomatique de cette croissance avec de fortes ambitions pour les années qui viennent notamment en matière de développement. Un élan partagé par les professionnels des loisirs de plein-air qui, à l’occasion de la crise ont enregistré une croissance fulgurante poussée notamment par « une clientèle à la recherche de nouvelles solutions d’hébergement pour allonger leur durée de séjour ». Le constat est moins flatteur pour la filière Transport qui, « durement touchée par la crise, est davantage tournée vers une stratégie de restructuration endogènes et de rationalisation de leurs structures immobilières », explique Arnaud Besset.
Une prime à la souplesse
Dans un format réduit, cette nouvelle édition du salon IFTM Top Résa a validé un certain nombre d’enseignements mais également rassuré les professionnels du secteur qui sont nombreux à être convaincus, comme Marco Felipe, responsable animation des agences de voyage au sein de la SNCF, que « 2021 est bel et bien l’année de la relance ». Une relance qui semble, aujourd’hui, privilégier les structures indépendantes, plus agiles, qui ont su tirer profit des aides gouvernementales pour capter une nouvelle clientèle davantage tournée vers les destinations rurales.