Education de demain – Poitiers à la Une ! – RDV#11

Si près de 80% des entreprises de la EdTech ont choisi l’Ile-de-France pour s’implanter, il n’y a pas de fatalité pour les autres territoires. Grand Poitiers s’est ainsi imposé au cours des dernières années comme un des leaders de l’enseignement et de la formation de demain. Une success story qui doit beaucoup à l’engagement et à la sagacité du territoire. En bonus, nous reviendrons sur quelques belles réussites et innovations développées par les jeunes pousses de la EdTech en France et en Europe.

Reconnue comme « une capitale de l ‘éducation nationale » par son propre ministre, Jean-Michel Blanquer, Poitiers est incontestablement une des places fortes française de l’école et de la formation de demain. Avec 27 000 étudiants sur 128 000 habitants, la préfecture de la Vienne est la première des grandes villes étudiantes de France. Un classement qui n’explique pas tout et qui est d’ailleurs plutôt la conséquence que la cause du travail mené pour faire de la communauté urbaine Grand Poitiers un haut-lieu de l’éducation et de la formation française. « Très rapidement, le territoire a compris tout le bénéfice qu’il pouvait tirer en associant éducation et innovation. C’est un des principes qui a animé la création d’un cluster du numérique où les acteurs des deux filières cohabitent et partagent problématiques et savoir-faire », explique Marie-France Brand, chargée de mission Innovation chez Grand Poitiers. Un avis partagé par Fabien Audat, chargé de mission Edtech au sein du réseau des professionnels du numérique (SPN) qui précise combien « la collaboration en tant que partenaires de ces startups est propice à la structuration de la filière ». L’an dernier, le SPN a d’ailleurs décroché le label French Tech offrant un joli coup de projecteurs à ses membres.

Un écosystème qui s’enrichit en permanence

La présence du Centre national d’enseignement à distance (Cned), implanté depuis 2002, et du réseau de création et d’accompagnement pédagogique (Canopé), les laboratoires spécialisés de l’université de Poitiers, la Technopole Grand Poitiers, un rectorat et une région très impliqués contribuent au dynamisme de la filière dans le domaine de l’enseignement mais également de la formation professionnalisante. « Cet écosystème contribue à attirer des startups en provenance de domaines d’activités connexes, notamment dans le domaine de la réalité virtuelle et augmentée, de l’intelligence artificielle ou encore du gaming », explique Marie-France Brand qui rappelle également que « Poitiers est la capitale du e-sport en France ».

Une coopération en continu

Pour permettre à cet écosystème de poursuivre son développement, Grand Poitiers s’attache à mettre en place des actions favorisant la coopération et l’expérimentation. C’est, par exemple, le cas de la startup Magik Eduk qui a pu tester dans plusieurs écoles de l’académie une nouvelle méthode d’apprentissage de la lecture. « Un laboratoire de recherche suit également le projet pour évaluer les impacts du logiciel sur les apprentissages des élèves », souligne Marie-France Brand. Une relation qui s’est poursuivie tout au long de la crise sanitaire liée à l’épidémie du Covid19. Toutes les entreprises de la filière ont ainsi été contactées une à une pour qu’elles puissent faire connaitre leurs solutions et permettre de favoriser la continuité pédagogique pendant toute la période de confinement.

Edtech : zoom sur les futurs acteurs de l’éducation et de la formation de demain !

OpenClassrooms lève 60 millions pour révolutionner l'éducation Open Classrooms met du numérique dans la formation

« Avec OpenClassrooms, nous avons voulu créer les cours qu’on aurait voulu avoir à l’école », explique Pierre Dubuc, CEO d’OpenClassrooms. Lancé dès 1999, sous le nom de Site du zéro, la plateforme a changé de dimension, en 2013, en prenant le nom d’OpenClassrooms, une entreprise à mission dont l’objectif était de « rendre l’éducation accessible et, en particulier, l’éducation professionnalisante ». Un choix opéré sur la base d’un constat simple : « D’ici 2030, plus de 30% des métiers seront impactés par la technologie. Concrètement cela signifie qu’un milliard de personnes dans le monde vont devoir être formés ou reformés au cours des 10 prochaines années », explique Pierre Dubuc. Des données qui complètent l’étude publiée, en 2017, par le groupe Dell et qui souligne que « 85% des emplois de 2030 n’existent pas encore ». Totalement on-line, les cours délivrés par Openclassrooms privilégient les compétences et la pratique. Un professionnel du métier, désigné sous le nom de mentor, accompagne ainsi toutes les semaines les étudiants afin de partager avec eux son expérience du terrain. Avec de vrais résultats puisqu’OpenClassrooms s’engage à rembourser ses formations à celles et ceux qui ne décrocheraient pas d’emploi 6 mois après avoir obtenu leur diplôme. Le groupe va même plus loin en développant des partenariats avec des entreprises aux besoins très spécifiques et qui s’engagent à recruter les étudiants d’OpenClassrooms dès leur diplôme en poche.

WHY TASK & TIME? - Planification algorithm for study tasks Task & Time change la conception du temps des enseignants et des étudiants

Fondée il y a 3 ans, cette startup espagnole propose à ses clients, grâce à un algorithme de planification, de les aider dans l’organisation et la planification de leurs activités. Une première application, destinée aux établissements scolaires, a déjà été développée.  Baptisée Studytask, elle permet de mesurer la charge journalière de devoirs des élèves. Transparente, elle permet aux enseignants de mieux se coordonner concernant le volume des taches demandées à leurs étudiants et de planifier de façon globale la charge de travail sur une période donnée.  De nombreux contacts prometteurs ont déjà été établis et plusieurs établissements ont déjà fait confiance à Task & Time après une première phase pilote qui a permis de tester et d’affiner la solution en fonction des besoins. En parallèle, l’entreprise lancera, sous quelques semaines, Studeam, une nouvelle application destinée, cette fois, aux étudiants. L’objectif : leur proposer un outil qui leur permette d’optimiser leur emploi du temps. « Directement complémentaire de Studytask, cette application sera le premier planificateur de devoirs au monde », explique José María Guillén Sada, COO chez Task & Time. Et Luis Javier Álvarez Garrido, CEO, de conclure : « Elle s’inscrit dans le prolongement de notre action qui vise à apporter des solutions adaptables à tous les systèmes éducatifs et dans toutes les langues ».

Pitchboy | LinkedIn Pitchboy met a réalité virtuelle au service de la formation

Leader de la formation en réalité virtuelle, Pitchboy propose des simulations de conversations permettant de s’entraîner en situation réelle. A l’aide d’un casque de réalité virtuelle, l’apprenant se retrouve face à un prospect ou un client dans un environnement proche du réel (boutique, bureau…). Charge à lui de convaincre son interlocuteur virtuel par ses arguments… et son attitude !  100% personnalisable, le client virtuel relance régulièrement la conversation avec des questions qui peuvent être spontanées ou en réaction aux arguments fournis rendant chaque session unique. A l’issue de la formation, les apprenants profitent d’un retour d’expérience individuel qui leur permet de s’évaluer et de progresser. Sont non seulement pris en compte la pertinence des arguments de l’apprenant, le ton et le débit de sa voix mais aussi d’autres traits de comportement comme la direction de son regard avant peut-être, demain, de pouvoir mesurer sa nervosité via un bracelet indiquant sa fréquence cardiaque !

Participez à notre prochain webinar

Pour vous inscrire au webinar « Education : Quel rôle pour les territoires dans la formation de demain ? » du 14 mai 2020, cliquez dès maintenant sur ce lien ou sur le bouton ci-dessous :

Author:
"Nous étudierons ensemble les outils marketing les plus adaptés pour assurer un référencement actif et une visibilité optimale. L'objectif final étant de promouvoir l’attractivité de votre territoire et convaincre les décideurs économiques d'y investir."