Le Centre-Val de Loire accueille la plus grande usine de production végétale de France
Lorsque l’on évoque partout en France le défi de reconquête industrielle ou de réindustrialisation des territoires, il ne s’agit pas de vouloir refaire la même chose mais bien d’implanter des activités aux modèles innovants qui prennent en compte les enjeux sociétaux et qui s’impliquent concrètement dans les écosystèmes locaux. Parfaitement aligné sur les Programmes d’Investissement d’avenir, HappyVore (ex-Les Nouveaux Fermiers) est l’une de ces startups industrielles qui apporte une réponse aux besoins alimentaires de demain.
Qui a dit que l’industrie n’avait plus sa place sur le territoire national ? Battue en brèche depuis la crise sanitaire, cette théorie semble décidément avoir fait long feu. Attention, comme le précise Gwénaël Le Guennec, CEO Geolink Expansion : « On ne parle pas ici d’un processus de réindustrialisation massive mais bien d’une approche ciblée qui prend autant en compte l’écosystème que les grands enjeux du territoire » La récente implantation d’HappyVore en région Centre-Val de Loire s’inscrit parfaitement dans ce schéma. Nul hasard dans le choix effectué par la startup qui a bien étudié l’écosystème local de ses prétendants avant d’opter pour le département du Loiret. « Outre les aspects très factuels comme la dimension du terrain, l’accessibilité, la proximité avec Paris, la question de l’approvisionnement s’est rapidement imposée comme un aspect déterminant pour HappyVore. Il va sans dire que dans ce domaine, nous avions de quoi le sécuriser », explique Emmanuel Lionnais, responsable adjoint pôle attractivité et animation territoriale chez DEV’UP Centre-Val de Loire. Renommée pour la diversité de son agriculture céréalière, riche en matières premières végétales, la région est également connue pour ses cultures dans le domaine du tournesol, des pommes de terre ou encore de la betterave.
Avec 12 références, HappyVore a déjà conquis le marché national © HappyVore
Offrir des réponses qui permettent à l’entreprise d’envisager sereinement son avenir
Une approche écosystémique qui a beaucoup compté pour la jeune pousse. « L’entreprise a été sensible à une prise en compte de ces enjeux qui dépassent le simple cadre immobilier », explique Meena Bhukhureea, chargée de développement économique pour Geolink Expansion qui s’est appliquée, en relation étroite avec les collectivités partenaires, à orienter l’entreprise vers les territoires les plus engagés dans le domaine et les plus propices à favoriser l’éclosion de la jeune pousse. « C’est tout l’intérêt de la démarche qui vise à réfléchir de manière globale et à dépasser une approche par filière pour imaginer de nouvelles synergies », précise Gwénaël Le Guennec. Et dans ce domaine, ca région Centre-Val de Loire a rapidement su tirer son épingle profitant notamment de sa proximité avec Paris, où est situé le siège social de l’entreprise, mais également de sa détermination à enrichir sa chaine de valeur notamment dans le domaine des protéines végétales. Tout au long des derniers mois, Geolink Expansion et le territoire ont eu à cœur d’accompagner l’entreprise dans ces démarches, à l’orienter mais également à lui proposer des biens en phase avec des attentes en évolution compte tenu de la croissance rapide de l’entreprise. Hors boutique en ligne, ce sont ainsi déjà plus de 2 000 points de vente (Carrefour, Auchan, Leclerc…) et près de 1 000 restaurants qui commercialisent les produits HappyVore.
Proposer un véritable accompagnement 360°
C’est finalement une ancienne unité de production alimentaire qui accueillera HappyVore. Une requalification d’une friche industrielle qui donne une dimension écologqiue supplémentaire à un projet hors-normes. Avec une production de 10 000 tonnes par an, le site deviendra dès son lancement, prévue au printemps 2023, la plus grande usine de substituts végétaux en France et emploiera, rapidement, un peu plus de 70 collaborateurs. Un recrutement facilité par la région qui, dans le cadre du programme Développement de l’emploi par des formation inclusives (DEFI) va mettre en place, avec ses partenaires, un dispositif de formation de demandeurs d’emploi adaptés non seulement aux postes à pourvoir mais aussi au calendrier de recrutement d’HappyVore. « Si le volet RH et les potentielles synergies avec les acteurs locaux ont indéniablement compté, l’innovation a également été un aspect clé pour HappyVore qui sait qu’en rejoignant le territoire vont être au cœur d’une des régions les plus dynamiques en la matière et qui accompagne chaque année de nombreux porteurs de projet dans les domaines de la foodtech ou de l’alimentation de demain, souligne Emmanuel Lionnais qui ne manque pas de citer l’AgreenTech Valley dédiée aux techniques numériques pour le végétal dont la mission principale est de valoriser le potentiel de ces dernières dans la conduite des cultures et productions végétales ».
L’installation d’HappyVore a mobilisé l’ensemble des composantes du territoire ©Dev’Up’
Faire rimer impacts économique, social et écologique
Ecosystème, proposition de solutions immobilières, mise en relation, innovation, accompagnement RH… le territoire a fait feu de tout bois pour répondre aux besoins d’HappyVore. « Une belle illustration de la synergie entre les différents acteurs impliqués – la région Centre-Val de Loire bien sûr mais également la mairie de Chevilly, la communauté de communes de la Beauce Loirétaine ou encore l’agence régionale de développement économique Dev’Up – qui se sont mobilisés pour répondre dans les meilleurs délais au cahier des charges de l’entreprise », souligne François Bonneau, président de Dev’Up et de la région Centre-Val de Loire. Un engagement apprécié par HappyVore qui, via la voix de son fondateur, a souligné sa « reconnaissance envers les acteurs locaux » et rappelé sa conviction qu’il était « possible de créer des projets qui ont à la fois un impact positif sur l’environnement et qui créent des emplois en France ».