Les 5 chiffres clés de l’industrie agroalimentaire en France
En 50 ans, la part du budget alimentation dans les dépenses de consommation des français est passée de 35% à 20%. C’est un secteur qui connaît régulièrement des crises et qui tend à perdre du terrain au niveau mondial. Sur le long terme les perspectives restent favorables avec la nécessité d’augmenter de 70% la production pour nourrir 9 Md d’habitants en 2050. Petit aperçu du secteur en 5 chiffres clés.
Les chiffres clés
1/ 1er
Le secteur agroalimentaire reste le premier secteur industriel français. La France se place en deuxième place au niveau européen (derrière l’Allemagne) et en quatrième position au classement mondial des exportateurs agroalimentaires, avec 44,2 milliards d’euros de produits alimentaires exportés en 2016.
2/ 58 209
Actuellement, les 3 plus grosses régions pourvoyeuses d’emplois sont la Bretagne (58 209 emplois), les Pays de la Loire (47 297) et la région Auvergne-Rhône-Alpes (40 335). Au niveau du nombre d’établissements, le palmarès est différent. La région Auvergne-Rhône-Alpes prend la tête avec 2527 établissements, suivie de près par l’Occitanie (2496) et la Nouvelle Aquitaine (2473)
3/ 17647
Le secteur agroalimentaire regroupe actuellement 17 647 entreprises, dont 77% sont des TPE (moins de 10 salariés), et 21% des PME (entre 10 et 250 salariés). Les grands groupes de plus de 250 employés et ayant souvent une portée internationale concentrent 46% de l’emploi et réalisent 54% du chiffre d’affaires total et 65% du chiffre d’affaires à l’export.
4/ 427 213
L’industrie agroalimentaire emploie aujourd’hui 427 213 personnes en France. On estime que plus de 2 millions d’emplois sont dépendants du secteur agroalimentaire. Les sous-secteurs qui emploient le plus de personnes sont les suivants: ‘viandes’, ‘produits laitiers’ et ‘boulangeries/pâtes’. En 2016, 4333 emplois nets ont été créés sur le secteur agroalimentaire.
5/ 20%
L’industrie agroalimentaire est clairement un secteur d’innovation. Une entreprise sur cinq introduit chaque année un nouveau produit sur le marché, alors que la moyenne n’est que de 16% dans les autres secteurs. On estime que le marché de la Bio a enregistré une progression de l’ordre de +20 % au 1er semestre 2016. Les micro-algues représentent une ressource à fort potentiel nutritionnel et peuvent être produites sur toutes les régions du globe. L’agriculture connectée et durable, la robotisation, la foodtech et les biotechnologies sont les autres grandes tendances actuelles en matière d’innovation.
Les investissements agroalimentaires en France
Sur le plan de l’investissement, l’agroalimentaire reste ces dernières années le 1er secteur d’investissement industriel en France du fait d’innovations régulières et d’une adaptation nécessaire aux normes en vigueur.
Comparativement aux chiffres relatifs à la répartition des emplois agroalimentaires en France, les 3 régions qui dominent en matière d’accueil d’investissement agro sont le Nord Ouest (Bretagne/Pays de la Loire), Auvergne-Rhône Alpes puis suivent un trio composé de la Nouvelle Aquitaine, l’Occitanie et les Hauts de France
Les types de bien recherchés en priorité par les entreprises de l’agroalimentaire varient selon leur taille et leur projet de développement à moyen/long terme. Ainsi des bâtiments de 300 à 600 m² seront recherchés pour un premier site de production pour des entreprises en sortie de pépinières ou en processus d’internalisation de la production. Dans le cas d’un projet d’agrandissement ou de relocalisation, des bâtiments de 2.000 à 3.000 m² seront privilégiés.
Les industriels souhaitent des bâtiments de qualité, clés en main et qui respectent les normes agroalimentaires. Les autres critères importants dans le choix d’un bâtiment sont le prix du bien et les possibles coûts de remise aux normes, sa localisation (proximité des axes routiers/autoroutiers, accès poids lourds, absence de voisinage), le tissu économique et les aides publiques mobilisables. Selon l’activité, d’autres spécificités peuvent être demandées par les porteurs de projet: bâtiment entièrement sous température dirigée, présence de cellule de surgélation, chambres froid positif et/ou négatif, hauteur sous plafond suffisante pour l’installation de machines volumineuses,…
Source pour les chiffres clés : http://agriculture.gouv.fr