Alimentation : recettes d’un secteur qui envisage l’avenir avec gourmandise

Les spécialistes de Geolink Expansion étaient à Cologne, début octobre, sur le salon Anuga pour percer les secrets d’un marché en plein ébullition. En exclusivité, il vous livre quelques-uns des ingrédients qui devraient épicer le secteur au cours des prochaines années

Quand on est leader de la prospection au service des territoires et des acteurs de l’implantation d’entreprise, il est indispensable de maitriser les dernières évolutions sur les marchés clés. Si une veille assidue est indispensable, la présence sur les salons l’est tout autant. Elle permet non seulement de confirmer certaines tendances mais aussi d’échanger directement avec les professionnels du secteur pour mieux appréhender leurs besoins et leurs attentes. 

Premier salon mondial de l’alimentation pour les marchés du commerce de détail, le food service et la restauration, Anuga a réuni, pour son centième anniversaire, près de 7 500 exposants et plus de 160 000 visiteurs du 5 au 9 octobre, à Cologne. Conçu comme une plateforme d’échanges, d’innovation et de négociations, le salon a permis de confirmer la segmentation d’une offre de plus en plus structurée mais également la prise en compte de plus en plus importante des enjeux environnementaux.

Pailles à boire en bambou 100% naturelles et biodégradables
Le succès des produits « sans » et du bio

Sans sucre, sans gluten, sans nitrates… les « produits sans » n’ont de cesse de se développer depuis plusieurs années. En 2018, c’est près de 25% des nouveaux produits alimentaires qui se voyaient apposer la mention « sans ». Si les produits sans gluten représentent encore 58% de cette catégorie, les produits vegans poursuivent leur progression (+ 30% en moyenne depuis 2014).

Les produits sans OGM représentent, pour leur part, 5% des nouveaux produits commercialisés en 2018. Longtemps leader dans ce domaine, l’Europe est désormais devancée par les Etats-Unis.

Le bio poursuit sa progression avec une croissance de 10,5% en 2018. A noter la performance de l’Europe (+ 17%) et, surtout, de la France qui avec 22 % de produits bio lancés entre août 2018 et juillet 2019 semble s’imposer comme le pays du bio dans le monde.

A noter également le développement des produits à haute valeur nutritive (pépins de courge, graines de tournesol, quinoa…) qui, entre 2014 et 2018, ont connu une croissance annuelle de l’ordre de 12%.

Allier bien manger et respect de la planète

En 2050, la population mondiale atteindra 9 milliards d’habitants. Afin de fournir suffisamment d’éléments nutritifs et préserver les ressources naturelles, il est indispensable d’adopter des systèmes alimentaires plus durables. Une donnée bien comprise par les acteurs du secteur qui, soumis à la pression des consommateurs qui veulent manger sainement en limitant leur impact sur la planète, travaillent sur des procédés visant à réduire les pertes et le gaspillage tout au long de la chaine alimentaire.

Aujourd’hui, seuls 14 % des plastiques sont collectés pour être recyclés. L’accumulation de ces déchets dans la nature provoque, chaque année, l’introduction d’environ 13 millions de tonnes de plastique dans les mers. Et pourtant, en dix ans, les emballages plastiques ont perdu 28% de leurs poids. Cette réduction passe notamment par la simplification du système d’emballage et par l’optimisation de ses dimensions. Le développement de la mono-résine plastique, le vrac, le retour de la consigne sont autant de pistes qui se développent pour réduire la part des déchets plastiques.

La France, poids-lourd de l’industrie agro-alimentaire

En croissance, le secteur offre de nombreuses possibilités de développement pour ceux qui sauront surfer sur ces « nouveaux » enjeux.

Le 10 juillet 2019, la France, via son ministère de la Transition écologique et solidaire, a présenté son projet de loi anti-gaspillage pour une économie circulaire. Articulé autour de 4 axes : mieux informer et consommer, lutter contre le gaspillage, renforcer le principe pollueur-payeur et appuyer la lutte contre la pollution plastique, le texte rappelle le rôle majeur de l’agroalimentaire sur le territoire. 

Premier secteur industriel français, l’agroalimentaire comptait, en 2018, plus de 150 000 entreprises pour environ 430 000 emplois directs… et, selon les estimations, près de 2,5 millions d’emplois indirects et induits.

Trouver le bon dosage – entre matières recyclées et vierges, ressources épuisables et renouvelables, emballages réutilisables et jetables – est donc plus que jamais une préoccupation majeure pour les industriels mais également la perspective de nouvelles opportunités de croissance !

Pour en savoir plus :

Author:
"Spécialisé dans l’implantation d’usines agroalimentaires et de laboratoires, j’assure la promotion des territoires et des sites immobiliers à vocation plus technique auprès des industries alimentaires, cosmétiques et pharmaceutiques à potentiel de développement."